Technique du Raku
Pour la petite histoire cette technique de cuissons rapides nous vient du japon (16ème siècle). Elle consistait à réaliser des bols pour la cérémonie du thé. Elle à été importée en occident en 1910 par Bernard Leach et à été très prisée des américains.
Aujourd’hui elle est utilisée pour la décoration de part ses effets qui éveillent notre curiosité.
Les céramistes utilisent plusieurs techniques de cuissons Raku, on peut bien sûr s’en inspirer suivre leurs conseils, assister à des stages, voir des vidéos…
Mais dans la vrai vie, dans notre association , comment faisons nous ?
Commençons par le commencement …..
Façonnage
On façonne une pièce ‘’sculpture où poterie’’ avec un grès réfractaire : Ex : PRAF de chez Céradel ou Fuji de Raoul et Beck.
Les pièces doivent êtres évidées au maximum afin d’éviter qu’elles cassent dans le four et pour qu’elles soient moins lourdes à la sortie du four Raku. Un bon ponçage donnera de meilleurs effets aux émaux .Eviter aussi toutes aspérités qui rendrai l‘émail moins prononcé.
On peut aussi polir la pièce dans le cas d’un émail Raku nu et la recouvrir avant polissage d’une terre sigillée de couleur.
Séchage
Le temps de séchage lui aussi est important afin d’ éviter encore une fois la casse à la première cuisson. Il peut être d’une semaine à un mois suivant la taille.
Cuisson
Une première cuisson à 960-980° sera effectuée en four électrique, on dit alors que c’est une cuisson biscuit.
Ensuite on pose un émaillage spécifique Raku (avec émaux de couleurs où couverte transparente )
Emaillage soigneux qui recouvre bien ce qui est prévu dans le résultat voulu.
Attention ! une couverte transparente n’est pas un émail Raku blanc, ce qui apparaît sous la couverte c’est la blancheur de la terre utilisée. Un émail Raku blanc aura un autre aspect plus laiteux.
Une deuxième cuisson en four à gaz spécifique Raku à 1000°.
Il est alimenté en gaz propane par un brûleur placé à la base du four et la flamme passe sous la plaque de cuisson pour diffuser la chaleur. On tient compte de sa température grâce à une sonde qui traverse la paroi du four et qui est reliée à un régulateur thermique. La montée en température se fait progressivement en une heure environ (dépendant de l’air ambiant extérieur).
Les pièces sorties du four sont enfumées dans des contenants à couvercles avec sciure de bois ou journaux où tout autre combustible .
En réduction (c’est à dire : la pièce sortie du four est déposée rapidement dans la sciure) en fermant le couvercle du contenant cela donnera des reflets cuivrés avec des émaux de couleurs spécifiques.
Pour les pièces avec un émail transparent l’enfumage se fera de la même façon , on peut attendre un peu avant l’enfumage pour avoir plus de chocs thermiques qui provoquera plus où moins de tressaillements.
(Mais poser les pièces au sol représente un danger de casse pour un résultat pas forcément probant).
A l’endroit où la pièce n’as pas été recouverte d’émail, l ‘enfumage laissera une trace noire de fumée et à l’endroit de l’ émail transparent on verra la transparence de la pièce (blanche en général) avec plus où moins de craquelures.
Une bonne quantité d’émail donnera de meilleurs résultats ainsi qu’une épaisseur de terre moins épaisse.
En ce qui concerne le Raku nu (et nous en somme encore qu’ aux balbutiements)la pièce doit être lisse et polie. On pose un engobe sur la pièce biscuitée et après séchage de celui-ci une couverte transparente. Après la cuisson Raku et au sortir de l’enfumage dans le meilleur des cas l’émail doit s’écailler et laisser apparaître la terre nue douce et lisse.
Résultats
Le résultat des cuissons Raku est aléatoire et toujours une surprise (bonne ou mauvaise).
Il faut rester humble face à ce constat qui découle de beaucoup de facteurs.
La répartition des pièces dans le four, un mauvais émaillage où une pièce trop épaisse peut donner un aspect moins satisfaisant.
La forte chaleur à la sortie des pièces du four n’est pas si simple à appréhender et provoque toujours un stress quand au danger de casse et de brûlures éventuelles, et puis il faut agir avec rapidité pour que toutes les pièces soient sorties dans un minimum de temps afin d’éviter qu’elles refroidissent trop vite, ce qui compliquerait l’ enfumage et les effets d’émaillage. Les pièces lourdes où hautes sont difficiles à sortir du four, il faut en tenir compte dans la réalisation des œuvres.
Portées à bout de bras avec les pinces les rends plus lourdes.
Constat
En cinq années de cuissons Raku au sein de notre association, de résultats , d’expériences plus où moins satisfaisantes, nous voyons qu’ il reste encore beaucoup à apprendre.
Mais n’oublions pas le côté ‘’magique’’ de la chose…..
Séances de cuisson Raku en images
Quelques unes de nos réalisation; Bon visionnage !!!